dimanche 26 juillet 2009

Femmes balayées par le vent ou dans la tourmente

Le pavillon japonais de la Biennale d'art contemporain de Venise, qui a ouvert ses portes en juin et qui les refermera en octobre, a eu l'excellente idée sous l'impulsion de Daniel Birnbaum, le commissaire de la Biennale, et sur proposition de MINAMISHIMA Hiroshi, responsable du pavillon en question, d'inviter l'artiste YANAGI Miwa avec sa série des Windswept women - the old girls' troupe.

Affiche du pavillon japonais de Venise

Une traduction littérale du titre de cette série de photo pourrait être : Femmes balayés par le vent - la troupe des vieilles filles ; mais malgré la force des vents qui les frappent faisant tournoyé leurs longues chevelures, les femmes représentées ont les pieds bien ancrés dans le sol, elles se tiennent solidement à la terre ferme et dégagent une énergie et une vitalité qui n'a rien de la passivité du fétu de paille emporté par le vent. Je propose donc la traduction : Femmes dans la tourmente.

Affiche de l'exposition Po-po Nyangnyang à Osaka

Au même moment l'artiste expose aussi cette série à Osaka.

Miwa Yanagi - Windswept Women 1, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

Les vents mauvais qui agressent ces 5 femmes peuvent symboliser les préjugés, le temps qui passe, les inégalités sociales qui frappent les femmes dans toutes les sociétés...tout ce qui fatigue, enlaidit, fait vieillir prématurément...


Miwa Yanagi - Windswept Women 2, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

...et d'ailleurs, on voit le résultat physiquement sur nos 5 héroïnes ! Elles sont parfois salement amochées.


Miwa Yanagi - Windswept Women 3, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

Mais ce qui frappe au-delà de ces déformations physiques et de la laideur des corps, c'est la force, la vitalité et l'énergie qui s'en dégagent.


Miwa Yanagi - Windswept Women 4, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

Et c'est bien là toute la réussite de l'artiste. Cette impression de force est renforcé par le format 3 mètres sur 4 des photos présentées dans de gros cadres noirs.

Miwa Yanagi - Windswept Women 5, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

L'artiste a eu l'idée de transformer le bâtiment de la biennale en une sorte de tente (cf. la première image, affiche de l'expo) en tendant des grands tissus noirs au-dessus du bâtiment historique du jardin vénitien. L'ensemble est très beau et très cohérent, il relève carrément le niveau de cet événement que j'ai trouvé assez moyen dans l'ensemble.

Alors vive les femmes ! Et vive Miwa Yanagi pour son super boulot !

Plus d'infos sur le site de l'artiste : www.yanagimiwa.net/e/index.html
Merci à la Japan Foundation : www.jpf.go.jp/e/index.html

samedi 11 juillet 2009

1Q84 MURAKAMI Haruki

Ichi-Kyu-Hachi-Yon : 1984
MURAKAMI Haruki et sa maison d'édition japonaise Shinchosha semblent avoir frappé très fort avec ce nouveau roman en deux tomes et plus de 1000 pages dont le titre rend hommage au célèbre livre de George Orwell.


Les Japonais se l'arrachent en librairie. Et je vous avouerai que je les envie ! J'attends déjà avec impatience la sortie en anglais (si c'est plus rapide) ou en français pour me jeter dessus à mon tour.


Mon livre préféré de MURAKAMI s'intitule "Les chroniques de l'oiseau à ressort" dans lequel l'auteur mêle brillamment les scènes de la vie contemporaine, le fantastique et l'histoire. Et ce 1Q84 fait de même...

Vivement sa traduction !!

mardi 30 juin 2009

La photographie japonaise contemporaine et...les portraits

Après l'abstraction paysagère, le déguisement, la ville, l'eau, l'histoire et le quotidien, voici une nouvelle proposition pour découvrir la photographie japonaise : les portraits et les couples, et les portraits de couple !

Nagano Yoichi, Untitled, from the series of Sima-Jima, 2004 © Courtesy Foil Gallery, Tokyo

Ma photo préférée : ce petit couple de lycéens (collégiens ?) en bordure de plage et contreplongée. Un paysage très japonais mais une scène rare car on ne se livre pas facilement à de telle démonstration "publique" d'affection.

Shinoyama Kishin, Untitled Dancer, 1970 © Kishin Shinyama Courtesy Michael Hoppen Gallery GP Gallery Tokyo

Changement de décors, vers l'abstraction d'un pas de danse dans les années 70.

Ueda Yoshihiko, Untitled (portrait of Ushio Amagatsu), 1992 © Yoshihiko Ueda courtesy Michael Hoppen Gallery GP Gallery, Tokyo

Retour au Japon, serait-ce un artiste de danse buto ?

Tsukada Mamoru, Identical Twins, 2003 © Courtesy of Tomio Koyama gallery

Premier couple non conventionnel : un couple de jumeaux !

Hibi Yuichi, From the Series Imprint, 1992-1993 Courtesy of Fifty One Fine Art Photography

On dirait du Doisneau, non ?

Kaoru Izima, #484 Kimura Yoshino wears Calvin Klein , 2007 Lambda-Print, Diasecbr 180 x 150 cm © Courtesy Kudlek van der Grinten Galerie, Cologne

Là, on dirait du Kenzo, et bien non, c'est du Calvin Klein !


On a connu Mike Jagger plus en beauté.

Kimura Ihei , Country Students, Akita, 1953 © Kimura Naoko, Courtesy Zeit Foto Salon, Tokyo

Inakamono : les péquenots ! Ou les étudiants campagnards.

Tomatsu Shomei, Blood & Rose 2, Tokyo, 1969 © Shomei Tomatsu, Courtesy Michael Hoppen

Et un dernier couple un peu grunge, un peu gothique...pour finir sur une note sympathique.

vendredi 26 juin 2009

Konkatsu, la chasse aux maris !

Je connaissais le tonkatsu, ce succulent beignet de porc pané que l'on déguste avec une base de riz et une délicieuse sauce brune, épaisse et savoureuse.

Et bien grâce à l'excellent hebdomadaire Courrier international, je viens d'apprendre ce qu'est le konkatsu ! Ca n'a rien à voir avec la gastronomie nippone. Il s'agit d'un phénomène accentué par la crise que l'on pourrait traduire par "chasse au mariage" ou plutôt "chasse aux maris". Les jeunes femmes, qui, jusqu'à récemment, préféraient rester célibataires plutôt que d'être au crochet d'un mari macho et un soupçon mysogine, se lanceraient aujourd'hui dans une véritable quête du mariage idéal. Un seul objectif : la bague au doigt le plus vite possible !

Si l'homme sélectionné correspond aux critères sociaux et économiques de l'intéressée, il faut conclure l'affaire au plus vite - ici, pas de romantisme, ni d'atermoiement sentimental. Il faut de l'efficacité.

La pratique du gokon, cette mise en relation d'individus de sexe opposé dans le but de convoler en justes noces, retrouve donc un regain de vitalité.

Les voies de la crise sont vraiment impénétrables...

jeudi 25 juin 2009

tokyotoys, joue avec moi !

Un blog à découvrir pour les fans de figurines kawaii ou design...et de rock nippon !
http://tokyotoys.canalblog.com/

Kawaii, ne ?


lundi 15 juin 2009

I love TOKYO SANPO

"Il paraît que Tokyo est la plus belle des villes moches du monde", écrit Florent Chavouet en introduction de son livre, irréductible à aucune des catégories connues à ce jour. Son ouvrage est, en effet, à la fois : un guide de voyage, un carnet de dessins, une BD humoristique, un manga à la française, un super hommage à la capitale nippone, une auto-fiction...Bref, un SUPER BOUQUIN, édité par les géniales éditions Philippe Picquier (et oui, encore les éditions Picquier, je jure n'avoir aucune relation contractuelle d'aucune sorte avec elles !!).

Mais revenons à TOKYO SANPO (= Promenade tokyoïte). Les dessins de Florent Chavouet sont de vraies histoires sans parole. Leur style, très personnel, a des côtés naïfs, kawaii mais jamais nunuche, précis comme une photographie - "Shashin mitai" = on dirait une photo, s'écrie d'ailleurs un personnage capté par le génial auteur.
Tous les visiteurs qui sont déjà allés à Tokyo savent que les plans de la ville sont de véritables petits labyrinthes. L'auteur nous ravie en créant des visions 3 D de certains quartiers de la capitale et en nous retraçant ses itinéraires perso par une foultitude de petits détails anodins et très touchants, et toujours avec une grande précision. C'est vraiment enthousiasmant !
En plus c'est drôle et ça se "lit" comme un roman même s'il y très peu de texte. On peut passer des heures sur une image à en apprécier tous les détails et les apartées de l'auteur. Celui-ci n'est pas toujours tendre avec son modèle et sa source d'inspiration, la grande Tokyo ; mais on sent bien qu'il l'aime cette ville qu'il a su regarder et dessiner comme nul autre ne l'avait fait avant lui.
TOKYO SANPO, c'est le plus sympa des livres méchants sur Tokyo ! Et je vous en recommande mille fois la lecture.

dimanche 7 juin 2009

United Red Army de Koji Wakamatsu

"Il y a eu trois pays fascistes : le Japon, l’Allemagne et l’Italie. Et pour une raison ou pour une autre, dans ces pays fascistes, après la guerre, des jeunes gens se sont réunis sous la même idéologie, le communisme et l’armée rouge. Il y a bien sûr des différences. Alors qu’en Allemagne et en Italie le peuple s’est battu contre le pouvoir en place, au Japon ils se sont entretués, et cette différence est pour moi douloureuse."
Propos de Koji Wakamatsu recueillis par Asako Otomo (novembre 2007) et Antoine Thirion (février 2008).


United Red Army de Koji Wakamatsu est un docu fiction sur les événements ayant eu lieu à la fin des années 60 au Japon : les révoltes étudiantes dans les universités nées du vent révolutionnaire soufflé de Chine, le grand voisin communiste, et reprises avec plus ou moins de bonheur à travers le monde, ont été réprimées et ont conduit à la radicalisation de certains groupes qui sont alors rentrès dans une "guerre d'extermination" avec la société japonaise.
Ce film est bouleversant. Il montre le dévoiement idéologique qui conduit aux pires horreurs, mais sans jamais juger, ni condamner les jeunes qui se sont enfermés dans cette impasse.

mercredi 3 juin 2009

Sword of the stranger - Strenja Mukou Hadan

Contrairement à Ponyo sur la falaise de Miyazaki, Sword of the stranger, réalisé par Masahiro Andō et produit par le studio BONES, est sorti dans un relatif anonymat et est très mal distribué (2 salles à Paris et 3 en région). Entre les deux fims, rien de comparable, il est vrai. Leur seul point commun c'est d'être de l'animation japonaise de qualité. Le Miyazaki s'adresse clairement aux enfants. Sword of the stranger aux adultes à travers un véritable film de samouraïs et un duel de bretteurs hors-du-commun !


Dans un Japon médiéval appauvri par les luttes entre clans et seigneuries rivales, des émissaires envoyés par l'empereur de Chine tentent de mettre la main sur un jeune garçon pour le soumettre à un rituel...que je ne vous dévoilerai pas ! Les combats sont sanglants dans un style gore que ne renierait pas un Quentin Tarantino.

Cet "animé" est vraiment conçu comme un film. Les Chinois y parlent Chinois ! Les bruitages et le son en général sontr très étudiés. Le scénario est bien ficelé et les petits détails renvoyant au contexte historique bien amenés. Le film sorti en 2007 au Japon est disponible là-bas en dvd.

samedi 30 mai 2009

NARA EXPLORER : toute l'info gratuite en anglais sur la ville de NARA et ses environs

Pour tout savoir sur la ville de Nara avec des informations de première main collectées et rédigées par des Japonais bénévoles habitant sur place : une seule revue gratuite, c'est NARA EXPLORER. Bon il faut lire couramment l'anglais, c'est la seule condition d'accès !


Ci-dessus c'est une photo à moi prise dans le grand temple Todai-ji de Nara. Une légende raconte que si vous réussissez à vous faufiler par le trou creusé au pied de cet énorme pilier soutenant une partie du gigantesque temple de bois, c'est le bonheur assuré !

Plus d'anecdotes et d'adresses cuisine et shopping à Nara sur www.naraexplorer.jp

Le lien vaut mieux que le bien

Le lien vaut mieux que le bien...Ce qui compte dans l'échange de cadeaux, c'est l'échange et l'obligation qu'il crèe en retour. Ce que les ethnologues ont appelé le don et le contre-don. Au Japon, ces échanges de cadeaux sont nombreux et ritualisés à divers moments de l'année.


Pendant longtemps et encore aujourd'hui, les Japonais ont vécu dans un système très hiérarchisé et très complexes de liens avec leur communauté structurée comme un ensemble de cercles concentriques : le cercle le plus central étant celui des relations familiales et intimes, puis le cercle amical, le cercle du voisinage, le cercle des relations d'affaires...Bref un réseau de liens très solides, peut-être un peu trop serré dans certains cas.
Ce qui comptait, c'était donc le lien. Aujourd'hui la société japonaise conserve bien sûr des coutumes et des codes hérités de ce système de liens entre les gens mais c'est une société de plus en plus individualiste comme toutes nos sociétés contemporaines.


Et la frénésie d'achats des jeunes (et moins jeunes) générations, qui fait le bonheur des grandes marques de luxe françaises par exemple, tient lieu pour certains de nouvel "art de vivre". Un art de vivre au rabais. A croire que le bien vaudrait bien mieux que le lien...

Creative Commons License
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.

jeudi 28 mai 2009

Ikebukuro West Gate Park II par Ishida Ira aux éditions Philippe Picquier

MAJIMA Makoto a 20 ans.
Il aide sa mère qui tient une échoppe modeste de fruits et légumes dans une petite ruelle près de la gare d'Ikebukuro à Tôkyô.

Makoto se défend d'être un intellectuel, ce serait mal vu dans ce quartier populaire où les gangs de jeunes se partagent le territoire avec les clans de Yakuza, où les grands magasins créent un gigantesque mur tout le long de la gare et masquent dans les rues avoisinantes un commerce plus louche, de boîtes à "filles à emporter" et autres sex-shops.
Makoto n'est pas un intellectuel. Pourtant il lit pas mal, écrit de petites rubriques sur la vie de la rue pour un magazine de mode, écoute Music for 18 Musicians de Steve Reich ou l'opéra Hänsel und Gretel de Engelbert Humperdinck, et surtout il porte un regard mi amusé, mi critique mais toujours plein de tendresse sur son quartier et sur le monde moderne en général.

Ce Makoto, c'est un bon gars ! Et sa qualité principale et première est peut-être celle d'être un démineur, un solutionneur d'embrouilles, un médiateur débrouillard, une sorte d'ange gardien du quartier, celui qui met du lien, là où dominent la violence et la castagne.

J'avais déjà adoré le premier tome d'Ikebukuro West Gate Park paru il y a quelques années toujours aux éditions Philippe Picquier, et j'ai retrouvé avec le même plaisir l'ami Makoto dans ces nouvelles aventures. C'est le "polar" le plus étonnant qu'on puisse lire. Jamais glauque mais toujours étonnant et sensible. Une vraie réussite, à lire et à conseiller !

mercredi 27 mai 2009

Ekkyo, au-delà des frontières - spectacle de tambours japonais Kodô

Du 27 au 30 juin, le théâtre du Châtelet à Paris accueille la prestigieuse troupe de percusionnistes japonais : Kodô.



Né en 1981, la troupe a donné des milliers de concerts à travers le monde entier.

Originaire de l'île de Sado dans la Mer du Japon au large de Niigata, la troupe a déménagé en 2008 créant un véritable village dans la péninsule d'Ogi.

Le terme Kodô peut être traduit de deux manières : soit par les "battements de coeur" qui seraient vus comme le rythme originel, soit par "les enfants du tambour" traduisant ainsi l'âme même de la troupe japonaise.

Les tambours Taiko sont impressionnants et la puissance dégagée par ces instruments vous mettra en transe ! En tout cas c'est le souvenir que j'ai d'un spectacle donné par la même troupe et vu il y a quelques années. J'ai hâte de voir celui-ci !

dimanche 24 mai 2009

Le Japon méconnu - Manière de voir


L'excellent Monde diplomatique consacre son bimestriel Manière de voir au Japon méconnu.
Au programme des analyses de la société et de l'économie japonaises, de la place du Japon dans le monde, de son rapport avec ses voisins et les pays de la Triade...Plus de très belles photos du photographe allemand Marco Bohr et ses séries "Portraits" et "Observatoires".
A ne pas manquer.
Disponible en kiosque, 7 euros
Plus d'infos sur www.monde-diplomatique.fr/mav/105/

dimanche 26 avril 2009

La photo japonaise et...l'histoire

Après l'abstraction paysagère, le déguisement, la ville, l'eau et le quotidien, voici une nouvelle proposition pour découvrir la photographie japonaise : l'histoire.

Photographe Inconnu, Yoshiwara, quartier des plaisirs à Tokyo, 1930 © Galerie Lumières des Roses

Yoshiwara à Tokyo, Gion à Kyoto, les quartiers réservés aux plaisirs ont marqué durablement les esprits au Japon. Aujourd'hui le Kabukichô de Tokyo et le même Gion à Kyoto perpétuent en quelque sorte la tradition.

Suda Issei, Ogose, Saitama Prefecture, from the series Fushi Kaden, 1976 © Issei Suda, courtesy Galerie Priska Pasquer, Köln

Mariko Takeuchi, commissaire invitée de Paris Photo 2008, nous rappelle que shashin, photographie en japonais, est composé de 2 idéogrammes (ou kanji) : sha qui veut dire reproduire et shin qui signifie le réel, le vrai (le mot photographie que nous utilisons en occident voulant dire reproduire ou écrire à l'aide de la lumière). Dans l'esprit japonais, il y aurait donc une volonté de garder des moments de vérité...Ces photos "historiques" ou anciennes en témoignent un peu.
Kitai Kazuo, Resistance, 1965 © Kazuo Kitai, Courtesy Harper´s Books, East Hampton


Inoue Seiryu, Kamagasaki, 1958-63 Haruko Inoue, Courtesy Rat Hole Gallery, Tokyo

Ishiuchi Miyako, Untitled, (from Yokosuka story), 1977Miyako Ishiuchhi Courtesy Michael Hoppen

Kojima Ichiro, Tsugaru, 1961-64 © Hiroko Kojima, Courtesy Rat Hole Gallery, Tokyo

US Army Picture Corps Nagasaki, Aug. 9, 1945 © Courtesy Galerie Daniel Blau, München

Le champignon créé par la bombe atomique larguée sur la ville de Nagasaki sur l'île de Kyushu le 09 août 1945. Vu de loin dans la distance et dans le temps, il serait presque beau. Les musées pour la Paix de Nagasaki et d'Hiroshima sont heureusement là pour nous rappeler toute l'horreur provoquée par les deux bombes atomiques. La prolifération de ces armements dans le monde contemporain devrait nous inquiéter, mais les politiques préfèrent souvent les débats creux aux questions essentielles.